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Giovanni Cotta

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Giovanni Cotta
Giovanni Cotta par Giovanni Ermanno Ligozzi (1573).
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Giovanni Cotta (Ioannes Cotta en latin), né vers 1480 à Legnano et mort en 1510 à Viterbe, est un écrivain et un humaniste italien.

Dans les dernières années de sa vie, il devient le secrétaire et l'homme de confiance de Bartolomeo d'Alviano.

Biographie[modifier | modifier le code]

Giovanni Cotta naît vers 1480 à Legnano dans une famille sans doute rurale mais de condition certainement aisée et peut-être d'origine lombarde[1]. Dans son Elogia virorum literis illustrium (1577), Paul Jove situe la naissance de Cotta en 1482 sans indiquer d'où il tire cette information[2],[3].

Dès le début de ses études dans une école humaniste de Legnago[4], il manifeste un grand intérêt pour les lettres ; il semble particulièrement attiré par les auteurs antiques. En 1502[5] il poursuit ensuite ses études à Lodi où sa tante s'est mariée[6], puis à Naples où il est l'élève de Giovanni Pontano au Porticus Antoniana[7].

Vers 1506 ou 1507, il se lie avec le condottiere Bartolomeo d'Alviano ; il devient son secrétaire et il exécute pour lui plusieurs missions diplomatiques[8]. Lorsqu'en 1509 d'Alviano est fait prisonnier lors de la bataille d'Agnadel, Cotta demande à partager sa captivité mais cela lui est refusé ; il tente alors à plusieurs reprises, en vain, d'obtenir sa libération auprès de Louis XII, soit par le biais d'un échange de prisonniers[9] soit contre versement d'une rançon[5].

La dernière année de la vie de Giovanni Cotta est mal documentée. Il semble qu'il meure de la peste ou du paludisme fin août ou début à Viterbe peu après avoir pu remettre au pape Jules II un ultime message en faveur de d'Alviano, soit au nom de ce dernier, soit de sa propre initiative ; il ne peut toutefois rencontrer personnellement le souverain pontife[5],[10].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Les œuvres de Giovanni Cotta sont écrites en latin ; certaines d'entre elles sont perdues, comme les Adnotationes in Propertium, les Adnotationes in Plinium et les Orationes[11]. Par contre, plusieurs de ses poésies sont rassemblées en 1954 dans un recueil où elles figurent dans leur version originale, accompagnée de leur traduction en italien ((la + it) Giovanni Cotta (introduction, traduction et notes de Gabrielle Banterle), I Carmi, Vita Veronese, coll. « Lo Scrigno », , 116 p.)[12]. Son style est parfois comparé à celui de Catulle[2].

Outre ses œuvres personnelles, il participe à l'édition de 1507 de la Géographie de Claude Ptolémée[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ferrarese 2010, p. 22.
  2. a et b (it) Roberto Ricciardi, « COTTA,Giovanni », sur Dizionario biografico degli Italiani, 1984, volume 30 (consulté le ).
  3. (la) Paul Jove, Elogia virorum literis illustrium, P. Pernae opera ac studio, , 169 p. (lire en ligne), p. 68-69.
  4. Ferrarese 2010, p. 19.
  5. a b et c (it) « Giovanni Cotta », sur legangomusica.it (consulté le ).
  6. Ferrarese 2010, p. 22-24.
  7. Ferrarese 2010, p. 25-27.
  8. Ferrarese 2010, p. 28-29.
  9. Ferrarese 2010, p. 35-36.
  10. Ferrarese 2010, p. 37.
  11. (it) « Giovanni Cotta », sur le site du lycée Cotta de Legnago (consulté le ).
  12. M. J., « Giovanni Cotta, I Carmi, Testo, introduzione, versione e note a cura di Gabrielle Banterle », Bulletin de l'association Guillaume-Budé, no 2,‎ , p. 117 (lire en ligne).
  13. (it) Giovanni Brancaccio, Geografia, cartografia e storia del Mezzogiorno, Guida Editori, , 324 p. (lire en ligne), p. 125.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]